Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire a récemment annoncé de nouvelles mesures sanitaires visant à renforcer le contrôle des établissements recevant du public et ceux impliqués dans la production d’eau et d’aliments. Ces dispositions, inscrites dans l’arrêté N°00223/MSHP/CAB du 24 mai 2023 et la loi N°2023-899 du 23 novembre 2023, imposent de nouvelles obligations aux acteurs concernés pour garantir une meilleure sécurité sanitaire.
Un Certificat de conformité aux règles d’hygiène désormais obligatoire
Les Établissements de production d’eau et d’aliments (EPEA) doivent désormais obtenir un Certificat de conformité aux règles d’hygiène, délivré par l’Institut national d’hygiène publique (INHP).
Ce certificat est attribué aux établissements jugés conformes aux normes d’hygiène après une inspection sanitaire.
La mesure vise à s’assurer que les entreprises de production respectent les normes en vigueur afin de limiter les risques sanitaires pour la population.
Une réglementation renforcée pour les établissements alimentaires et publics
La loi N°2023-899 renforce également les exigences en matière d’hygiène et de salubrité. Désormais, toute demande d’ouverture ou d’autorisation d’exercice d’activité pour un établissement impliqué dans la production, la manipulation, la distribution, le transport ou le stockage de denrées alimentaires doit obligatoirement inclure un certificat de salubrité délivré par le ministère de l’Hygiène publique.
Dans deux communiqués rendus public les 03 et 04 février 2025, une période de transition de 12 mois est accordée aux établissements après leur ouverture pour se conformer à ces exigences.
Cette disposition vise à prévenir la transmission de maladies infectieuses, bactériennes, virales et parasitaires au sein de la population.
Qui est concerné par ces nouvelles mesures ?
Les établissements soumis à ces contrôles renforcés sont nombreux. Ils comprennent :
Établissements de production d’eau, entreprises de production d’eau conditionnée (gobelets, bouteilles, bonbonnes), forages privés destinés à la consommation humaine, piscines ouvertes au public, établissements de production alimentaire, charcuteries, entreprises de production de produits laitiers, entrepôts de denrées alimentaires.
A ceux-ci, il faudra ajouter les établissements recevant du public (ERP) dont les restaurants, boulangeries, pâtisseries, hôtels, bars, discothèques, hôpitaux, cliniques, pharmacies, supermarchés, marchés alimentaires, salons de coiffure, salles de sport, espaces événementiels, etc.
Une mise en conformité obligatoire
Tous les responsables d’établissements concernés doivent contacter les services compétents de l’INHP afin d’organiser les inspections et obtenir leur certification.
Le non-respect de ces nouvelles obligations pourrait entraîner des sanctions allant jusqu’à la fermeture administrative des établissements non conformes.
Pour toute information complémentaire, les autorités sanitaires invitent les concernés à contacter le Secrétariat du Service du Contrôle et de l’Inspection Sanitaire au 07 11 68 56 39 / 01 43 18 21 25.
Ces nouvelles mesures témoignent d’un engagement accru des autorités ivoiriennes en faveur de la santé publique et de la sécurité alimentaire, en assurant des contrôles plus stricts pour le bien-être de la population.
Tristan Sahi